Mercredi Rouge : Le Drame de l’Oppression des Chrétiens en Afrique Révélé par Mgr Ntambue Kasembe
Aide à l’Église en détresse a organisé sa soirée annuelle du Mercredi Rouge à la Basilique Nationale de Koekelberg, dans le cadre de la campagne internationale « Semaine Rouge » visant à sensibiliser à la persécution religieuse. Cet événement, marqué par des témoignages et des prières, s’est solennellement achevé par une célébration eucharistique en communion avec les frères et sœurs opprimés à travers le monde.
Parmi les intervenants, Monseigneur Félicien Ntambue Kasembe, Archevêque de Kananga (R.D. Congo), a livré un témoignage poignant sur la situation en Afrique, décrivant l’oppression des chrétiens comme une réalité de plus en plus diffuse, mais « largement méconnue et mal comprise ». Il a souligné que la violation de la liberté de religion — un droit humain fondamental et non un privilège — devrait « susciter l’indignation de toute conscience humaine ».
Mgr Ntambue a détaillé la violence qui frappe les communautés chrétiennes sur le continent, distinguant deux formes d’oppression :
- L’Oppression Sanglante : Cette violence, qui sévit notamment au Nigéria (pays le plus touché au monde), au Mali, au Mozambique et en RDC, se manifeste par des enlèvements, des tortures, des tueries massives et l’obligation de renier sa foi sous menace de mort. Ces actes sont souvent le fait de groupes s’identifiant comme djihadistes.
- L’Oppression Non Sanglante : Particulièrement observée en RDC et visant les catholiques, elle prend la forme de la profanation et du sacrilège des lieux de culte. L’évêque a dénoncé le vandalisme des églises et, acte le plus violent, le retrait et le piétinement du Corps du Christ (Eucharistie). Il a fait remarquer que les plaintes déposées suite à ces sacrilèges sont curieusement « restées sans suite ».
Les motivations de ces violences sont multiples : elles sont religieuses (visant à éradiquer la chrétienté), politiques (cherchant à museler les catholiques qui dénoncent les injustices), et stratégiques (visant à priver la société d’élites chrétiennes).
Face à cette situation, Mgr Ntambue a lancé un appel à l’action pour les chrétiens et les personnes de bonne conscience :
- Plaidoyer : Multiplier les efforts auprès des gouvernements et des décideurs pour renforcer les mécanismes de contrôle et de protection diplomatiques.
- Solidarité : Prier souvent et trouver des voies de solidarité effective avec les opprimés.
- Conscience : Travailler à une meilleure prise de conscience par des alertes largement diffusées.
L’évêque a conclu en remerciant l’AED, dont le soutien est une source d’encouragement, d’espoir et de solidarité . Le combat pour la liberté de conscience et de religion est un devoir universel et indispensable pour toute l’humanité.





